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    Il m'a semblé utile d'ouvrir le sujet de l'euthanasie qui continue a poser de gros problèmes d'éthique et de conscience.

    Question posée : est-il bien ou mal d'endormir une personne pour l'aider à ne plus souffrir ou du moins à mourir, comme on dit, dans la dignité ?

    Ca semble poser moins de difficulté en ce qui concerne les animaux. Pourquoi ? Les animaux sont pourtant des personnes, mais parce que ce sont des animaux, on hésite moins vu qu'on a l'habitude de les considérer en-dessous des êtres humains, et du fait qu'ils ne parlent pas de la même manière que nous on reste persuadés d'avoir à faire à des "bêtes". Quelle erreur ! Car combien d'animaux sont plus "humains" que les humains (et plus intelligents qu'eux) !

    Résolvons donc la question animale d'abord : non, il n'est pas mal d'endormir un animal qui souffre, pourvu qu'on soit sûr qu'il est à la dernière extrémité. Il est évident qu'on ne va pas le sacrifier à la moindre occasion car il est des affections tout-à-fait guérisables, bien qu'elles coûtent cher je le conçois. Mais ce qu'on est prêt à faire pour sauver une vie humaine, on doit aussi le faire pour sauver une vie animale. Quand on a tout tenté et qu'il n'y a plus rien d'envisageable, ce n'est plus la peine de laisser le pauvre être souffrir plus longtemps. Ce sera de votre part un geste de compassion et aussi d'amour, surtout si vous restez auprès de lui pendant que le véto fera les piqûres. Certaines personnes ne veulent pas voir piquer leur animal : c'est un tort car il faut avoir le courage d'assister à la mise en pratique de la décision qu'on a prise (c'est ainsi qu'on peut décider en toute connaissance de cause) et votre animal vous sera reconnaissant de ne pas l'abandonner dans sa détresse.

    Reportez-vous donc à l'article sur les animaux pour savoir ce qu'il advient d'eux dans l'autre monde.

    Et maintenant, au tour des humains.

    Et bien c'est pareil : non, il n'est pas mal d'endormir une personne qui souffre et pour laquelle il n'y a plus rien à faire. A condition qu'on ne prenne pas son avis. C'est à l'équipe médicale de décider, en relation avec la proche famille. En aucun cas, la personne concernée ne doit être au courant et ne doit décider elle-même si on doit l'euthanasier ou pas. Parce que là, ce n'est ni plus ni moins qu'un suicide. En effet, si une personne malade planifie elle-même sa fin pour mourir, comme on dit, dignement, cela veut dire qu'elle ne cherche ni plus ni moins à échapper à son destin et peut-être à ce pourquoi elle est venue. Qui sait si ce malade n'a pas passé toute une longue vie uniquement pour faire l'expérience d'un certain type de fin ? S'il demande lui-même à être euthanasié avant de vivre les moments pour lesquels il est venu, tout va être à recommencer. Une vie pour rien qui se termine par un suicide juste parce qu'il n'a pas eu le courage d'affronter ce pourquoi il était venu et qui n'aurait peut-être pas duré bien longtemps, vu que lorsqu'on décide d'euthanasier, c'est que la fin n'est guère loin.

    Reportez-vous à l'article sur le suicide pour en savoir plus, si vous ne le connaissez déjà.

    Et ensuite, que se passe-t-il pour ces personnes qui n'ont pas voulu aller au bout ? Et bien, s'il leur restait six mois à vivre par exemple, au moment où elles on demandé l'euthanasie, non seulement elles vont revenir immédiatement comme tous les suicidés, mais elles reviendront dans le corps d'un petit enfant qui mourra au bout de six mois, peut-être dans les mêmes circonstances qu'elles auraient dû affronter jusqu'au bout. Elles feront ainsi les six mois qu'il leur restait à vivre. N'importe comment, elles reviendront pour revivre l'expérience qui n'a pas été menée à terme à cause de leur manque de courage et dont elles ont floué leur superêtre qui comptait dessus pour sa propre évolution.

    On va me dire qu'il est facile de raisonner ainsi et que je ne suis pas à la place de ceux qui souffrent. Vrai, mais je sais que l'euthanasie programmée, demandée par la personne concernée, s'apparente au suicide et que le suicide ne se justifie jamais. C'est ainsi et c'est un fait devant lequel il faut s'incliner, même si par moment, on peut comprendre le geste suicidaire.

     


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